Textes en lecture libre
Avec la religion on a toujours raison
Le Cheval
Le
cheval a été inventé bien avant la voiture, à cette époque les pneus
n'existaient pas, c'est pourquoi il a été doté de sabots. Il arrive parfois que
des voitures soient dotées de sabots mais, c'est le monde à d'envers.
Le cheval a des avantages et des inconvénients.
Les becs de gaz aussi, mais ce ne sont pas les
mêmes, c'est pourquoi les chiens préfèrent uriner sur les seconds.
Le cheval a plusieurs usages, le bec de gaz
n'en a qu'un si l'on excepte l'usage annexe qui vient d'être cité. Le cheval
peut être monté, et plus difficilement démonté. Il peut être attelé, alors, il
ne porte pas la charge mais tire l'instrument qui la porte. Il est très
pointilleux sur le choix de l'instrument qui porte la charge, il préfère qu'il
soit doté de roues, lors il s'en réjouit. Á l'instar des hommes politiques le
cheval en effet parvient à se réjouir, mais contrairement à ceux-là, il ne le
fait pas en public : il a sa pudeur. De cela on peut conclure que les hommes
politiques n'ont pas de pudeur, ou bien qu'ils ne peuvent s'empêcher de se
réjouir, les avis divergent alors qu'une serait largement suffisante.
Le cheval est un animal. Il ne s'en est pas
encore aperçu, c'est pourquoi c'est un animal. Il arrive que l'homme ne
s'aperçoive pas non plus qu'il est homme mais c'est une autre affaire. En fait,
alors, ce n'est pas une affaire alors. Le cheval a de grands yeux tristes et
produit du crottin à l'autre extrémité. Les grands yeux tristes sont affectés à
son orientation, le crottin est destiné à faire pousser des champignons. Le
cheval ne mange pas de champignons, on pense que c'est pour cela qu'il rejette
le crottin par l'arrière : cela lui évite de se poser des questions.
Si le cavalier peut manger de la viande, ce
n'est pas le cas du cheval qui mange de l'herbe. C'est pour cette raison que le
cheval se trouve généralement sous le cavalier. Il est rare que le cavalier
mange son propre cheval, cela pouvant lui causer plus de désagréments que
d'agréments. En fait les règles qui régissent les rapports entre l'homme et le
cheval visent à transcender leur union dans le parcours de l'espace.
Le cheval aime les juments, qui pourrait lui
reprocher quand on sait que sans ce penchant il n'y aurait plus de chevaux et
donc plus de cavaliers. D'une certaine manière le cavalier est le produit de
l'union entre un cheval et une jument, et niera cela sera de mauvaise foi. Une
fois de plus on voit que la vie n'est pas simple, car si le cavalier monte le
cheval, c'est parce que celui-ci a monté la jument. Si un cavalier peut monter
une jument, le résultat n'est pas le même, ces rapports ne produisent que du
mouvement, donc du vent.
Pour résumer un cheval qui monte une jument
produit un cavalier, un cavalier qui monte une jument produit du vent.