|
Un océan de solitude Roman
Le livre 20 € Franco toutes taxes
CD Offert pour l'achat du livre |
Le CD " Un océan de solitude " ISBN 978-2-918342-10-6 10 € Franco
|
|
Enregistrement de " Un océan de solitude " :
Un ocean de solitude chapitre 10.mp3 Un ocean de solitude chapitre 11.mp3 |
|
Mi roman, mi poème au long-cours, il suit les errances de son héros Henri
à la recherche de ses pas et de ce que pourrait-être sa vie.
Je viens de terminer « Un océan de Solitude » un livre de Marc
Pottier.
Une écriture hachée, rapide, âpre et lumineuse nous conduit dans ce moment
de l’histoire d’un homme où il est bon de faire un bilan et qui en dit long
sur l’auteur, quoiqu’il s’en défende, en disant qu’il a fait œuvre de
fiction, de mise à distance. C’est un récit qui s’inscrit dans la tension,
par le sujet d’abord, mais aussi dans la ligne de l’écrit, semblable à ces
dessins de Picasso ou Matisse qui paraissent naître d’une même respiration
et qui pourtant si l’on y regarde de plus près ont un trait qui contient
dans son évidence des fractures, des hésitations et surtout de surprenants
retournements, je pense surtout à un nu de Matisse. Dans le fil de cette
narration, de même, les questionnements n’affleurent que pour se retourner
dans le même mouvement en allant à l’essentiel : la réponse. « S’il y a
réponse. » nous souligne l’auteur .Et cette histoire nous devient à la fois
proche et lointaine : faisant apparaître en creux
ce qui devrait être dans le plein, nous renvoyant à ce que nous
sommes.
Bonne route sur (et à) cet « Océan… » qui comme le dit Eric
Chevillard « …par essence n’appartient plus au temps ! »
Merci à ceux qui ont réagi à la publication de " Un océan de solitude ", c'est
une aide précieuse pour le travail que j'ai entrepris.
Ce roman a une histoire : son écriture a commencé sur le comptoir d'un bar à Albi un soir de l'automne 1997. Pas de plan, pas d'idée de départ, juste le fil de l'inspiration et il en sera ainsi jusqu'à la fin : en terrasses, boîtes de nuit, un restaurant de la baie de Somme, à la Direction centrale des Douanes à Fort de France alors que j’étais interrogé sur de prétendues illégalités concernant le Pastis Pays dont j’étais gérant (un petit plaisir en passant : ils croyaient que je prenais des notes sur l’affaire alors que j’écrivais un roman...) Vous noterez que le personnage central fait un séjour en Martinique : il m'accompagne en fait car j'y ai vécu à partir de mars 1998.
Un bloc sténo
et un stylo plume Laguiole (offert par mes filles) ont été mes complices.
Toutes les scènes de ce livre sont fiction, particulièrement celle du
premier chapitre qui a valu à ma compagne des questions de la part d'amies
curieuses de savoir si celle-là était de mon vécu... Ce roman a connu une
première publication sous le titre de "L'amour fade" sur le site
manuscrit.com en 1999 (maison à déconseiller car elle exige un engagement de
5 ans, sans assurer aucune promotion sérieuse : elle dispose ainsi d'un
panel d'auteurs à bon marché avec leur autorisation pour vendre les droits à
des sociétés de cinéma ou TV : important pourcentage…). Libéré de ces
obligations sans retour et récupérant tous mes droits, j'ai pu prendre en
charge le destin de mes ouvrages (le recueil de nouvelles " Rêvalités "
faisait aussi partie du contrat). En 2009 les grèves qui ont bloqué la
Martinique et la Guadeloupe ont permis de m'y atteler. Via
Facebook j'ai pu avoir de nombreux conseils et découvrir l'autoédition et l'impression à la demande. C'est le site Thebookedition,
avec lequel je travaille toujours, qui a permis de publier mes premiers
ouvrages, dont celui-ci.
Quelques autres ont suivi et l’océan s’est endormi sur une étagère, jusqu’à
un brusque réveil il y a quelques mois (loisirs confinement). Sa relecture
m’a montré des choses sympathiques au milieu d’un gigantesque fouillis.
Sortant de l’enregistrement de Vies de traverse et y ayant découvert
l’intérêt d’une « relecture » à voix haute, j’ai pensé que c’était le bon
moyen pour la réécriture ce roman (le premier publié, le second écrit).
Le principal défaut réside dans le fait que j’écrivais surtout pour moi-même avec des formules alambiquées, lourdes et dont le sens était difficile à saisir (même pour moi aujourd’hui). Vingt années plus tard, suivant cette évolution, vous voilà devenus mes complices. Bonne traversée.
»
Les
chroniques de Elliott et Janvier
Interview
exclusive de l’auteur par notre collaborateur Elliott
- Elliott :
Un océan de solitude ? Bizarre non ?
- L’auteur :
Vous avez dit ?
- Elliott :
J’ai dit bizarre ?
- L’auteur :
Bizarre non, vous avez dit bizarre non ?
- Elliott :
Oui.
- L’auteur :
Et maintenant où va-t-on ?
- Elliott :
En fait, il serait intéressant s’agissant d’une interview exclusive, que
vous répondiez à ma question.
- L’auteur :
Bizarre non ?
- Elliott :
Oui.
- L’auteur :
Un océan de solitude est le titre qui me parait recouvrir le mieux cet
ouvrage.
- Elliott :
Il s’agit de la route du rhum ?
- L’auteur :
Vous ne l’avez pas lu ?
- Elliott :
Ne m’en demandez pas trop, c’est déjà bien que je m’intéresse à vous !
- L’auteur :
Certes.
- Elliott :
Donc vous êtes seul au milieu de l’océan…
- L’auteur :
Pas du tout, c’est une fiction.
- Elliott :
Votre personnage est au milieu de l’océan…
- L’auteur :
C’est une image, un Océan de solitude, c’est une image !
- Elliott :
Je pensais que vous aviez écrit un roman ?
- L’auteur :
Je le pensais aussi.
- Elliott :
Y-a-t-il d’autres images ?
- L’auteur :
Sans doute !
- Elliott :
Vous ne l’avez pas lu ?
- L’auteur :
Non, enfin oui : je l’ai écrit, ce n’est pas tout à fait pareil.
- Elliott :
Je l’ignore, comment voulez-vous que je le sache ?
- L’auteur :
Je ne sais pas.
- Elliott :
Vous voyez !
- L’auteur :
Vous n’avez pas écrit de roman ?
- Elliott :
Pas à ce jour, mais j’aimerais beaucoup ; j’ai beaucoup de choses à dire.
- L’auteur :
Par exemple ?
- Elliott :
J’ai souvent peine à me faire comprendre, les gens ne m’écoutent pas et
le pire est que souvent, ils ne font même pas attention à ce qu’ils disent
eux-mêmes.
En écrivant un
roman je pourrais au moins dire ce que j’ai à dire sans être interrompu.
- L’auteur :
Oui sûrement.
- Elliott :
Vous voyez, vous venez de m’interrompre !
- L’auteur :
Excusez-moi, je pensais que vous aviez fini.
- Elliott :
J’ai fini.
- L’auteur :
Où en étions-nous ?
- Elliott :
Il y avait une image au milieu de l’Atlantique.
- L’auteur :
Quel jour sommes-nous ?
- Elliott :
C’est le jour de l’interview exclusive.
- L’auteur :
Ah oui !
- Elliott :
Pourquoi avez-vous écrit ce roman ?
- L’auteur :
J’en avais assez d’être interrompu.
- Elliott :
Beaucoup de gens écrivent des livres, vous ne pensez pas que le vôtre est
de trop ?
- L’auteur :
Je ne m’étais pas préparé à ce genre de question.
- Elliott :
Elle m’est venue comme ça.
- L’auteur :
J’ai commencé à écrire ce roman au bout d’un bar, j’étais vraiment seul,
une première ligne, et puis une autre…
- Elliott :
Ce roman c’est un peu la rencontre de Pierre Loti et d’Hemingway ?
- L’auteur :
Une heure et deux ou trois whisky plus tard, j’avais la trame du premier
chapitre. Je suis retourné à mon hôtel, je venais d’entrer dans mon roman.
- Elliott :
Un peu par hasard ?
- L’auteur :
Cela se passait à Albi.
- Elliott :
On y pêche quoi ?
- L’auteur :
J'ai écrit ce roman par impulsion, sans idée préconçue. Je regarde mon
stylo écrire sur le papier, je suis parfois étonné de ce qu'il a écrit.
- Elliott :
Vous voyez qu'il pourrait être intéressant pour vous de lire « Un océan
de solitude ».
- L’auteur :
Je vais y songer, et vous ?
- Elliott :
Vous ne m’en avez pas encore vraiment donné l’envie.